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dimanche 19 mars 2017 à 14h

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Marche pour la justice et la dignité - contre le racisme, les violences policières

Des bus sont organisés au départ du Limousin (Plateau de Millevaches et Limoges). Plus d'informations ici

Marche pour la Justice et la Dignité

  • 14h : Manifestation de Nation à République
  • 18h : Concert

C'est, en moyenne, le nombre de pères, de frères, de fils que nous perdons à cause de la brutalité des forces de l'ordre. Une brutalité qui prend plusieurs formes : des techniques de pliage qui conduisent à l'asphyxie des victimes aux coups de poings, de balles ou de Taser qui, dans les pires des cas, s'avèrent mortels.

Régulièrement depuis plus de 40 ans, les nôtres sont ainsi tués par l'État Français, aux mains de ceux que l'on appelle ironiquement les « gardiens de la paix ». Régulièrement depuis plus de 40 ans, c'est l'impunité la plus abjecte et les campagnes de criminalisation qui répondent aux mobilisations de celles et ceux qui réclament vérité et justice pour leurs morts. L'acharnement policier, judiciaire et politique contre la famille Traoré, à qui nous exprimons toute notre solidarité, en est la preuve. À chaque fois, c'est la même histoire.

La répression qui nous vise, nous familles de victimes, s'est accentuée sous le régime de l'état d'urgence. Tous les abus sont devenus possibles, avec leurs lots de conséquences tragiques. Ce n'est plus la police qui s'adapte à la loi, c'est la loi qui s'adapte à la police… Et nous sommes loin d'être les seuls à avoir été visés par le renforcement des dispositifs sécuritaires et des violences d'État. En 2015, le gouvernement a déclaré une véritable guerre intérieure : il a traqué les migrants et ceux qui les défendent, poursuivi la traditionnelle répression des « Noirs », des « Arabes », des « Rroms » et plus généralement des quartiers populaires, ciblé les « Musulmans » notamment via des perquisitions, des assignations à résidence et des fermetures de mosquées totalement arbitraires…À cela s'ajoute la guerre sociale qu'ont menée Valls et consors, notamment dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail. Face aux résistances des quartiers populaires et du mouvement social, on a vu les violences se déchainer en touchant des catégories jusqu'ici protégées.

Les attentats terribles que nous avons connus en 2015 et en 2016 sont venus renforcer l'arsenal sécuritaire alors qu'ils sont la conséquence directe de la politique guerrière que la France et ses alliés mènent à l'étranger. L'État Français, qui pèse toujours de tout son poids sur les peuples qu'il domine comme en Afrique, prolonge cette politique au Proche-Orient tout comme il entérine l'occupation de la Palestine. Sa « lutte contre le terrorisme » ressemble surtout à une agression permanente contre des peuples innocents. C'est, entre autres, ce qui nourrit la crise humanitaire des réfugiés, traités cyniquement comme une menace potentiellement « terroriste ». C'est le serpent qui se mord la queue : le climat de guerre intérieure permet de justifier le contrôle toujours plus brutal de la population et délivre un permis de violence aux forces de l'ordre qui répriment toutes les gueules qui ne lui reviennent pas et tous ceux qui, des familles de victimes aux manifestants contre la loi travail en passant par les militants des quartiers populaires à la ZAD, osent s'organiser contre l'État, réclamer justice et affirmer leur Dignité.

Nous sommes tous concernés!

La campagne présidentielle ne va rien arranger. Au contraire. Presque chaque nouvelle déclaration est une insulte faite à nos combats, à nos préoccupations et à nos urgences.

  • Parce que nous ne nous soumettrons pas à l'arbitraire du pouvoir,
  • Parce que les mots « justice » et « dignité » ont encore un sens pour nous,
  • Parce que nous pensons qu'il est primordial de nous organiser, ensemble, pour lutter contre la guerre faite aux pauvres, aux migrants, aux descendants de colonisés,

Nous appelons tout-e-s celles et ceux qui se sentent concernés par ces sujets à nous rejoindre dans toutes les initiatives à venir (voir calendrier ci-dessous) et à participer très largement à la Marche pour la Justice et la Dignité qui aura lieu le dimanche 19 mars 2017 à Paris.Contre la hogra, contre l'humiliation, contre le racisme et les violences policières, contre les guerres lâches faites en notre nom contre des peuples qui ne nous ont rien fait.

Retrouvons espoir, force et unité pour faire bloc ensemble au nom de la Justice et de la Dignité.

Premières familles signataires :

  • Famille de Lahoucine Ait Omghar
  • Famille d'Amine Bentounsi
  • Famille de Hocine Bouras
  • Famille d'Abdoulaye Camara
  • Famille de Lamine Dieng
  • Famille de Wissam El Yamni
  • Famille d'Amadou Koumé
  • Famille de Mourad Touat
  • Famille d'Ali Ziri

Avec le soutien de :

Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng - Comité Vérité et Justice pour Mamadou Marega - Comité Vérité et Justice pour Abou Bakari Tandia

Signatures collectives

Action-antifasciste Paris-Banlieue (AFA) - Association Black is really beautiful - Association contre le racisme (ACOR, Suisse) - Association Égalité Toulouse Mirail- Association pour l'Intégration et l'Invention Républicaines (AIIR) - Association Femmes plurielles - Association KÂLÎ - Association de lutte contre l'islamophobie et les racismes (ALCIR 20eme) - Association des Travailleurs Maghrébins de France(ATMF) - Assemblée des Blessés, des Familles et des Collectifs contre les violences policières - ATTAC - Brigade Anti Négrophobie (BAN) - Bruxelles Panthères -Candidaturas d'Unitat Popular (CUP - Espagne) - Cedetim/Ipam - Centre d'études postcoloniales de Lyon - CGT-Culture Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration - Collectif enseignant pour l'abrogation de la loi de 2004 (CEAL) - Collectif Parisien pour la Protection des Jeunes et Mineurs Isolés Étrangers (CPMJIE)- Collectif Ni Guerres ni état de guerre - Comité contre les violences policières à Pantin - Convergence Citoyenne Ivryenne (CCI) - Coopérative écologie sociale - CRI Rouge - - Fondation Frantz Fanon - Front antiraciste alsacien - Identité plurielle - IJAN (Argentina) - IJAN International - LKP - London Campaign Against Police and State (Grande-Bretagne) - Marche des Femmes pour la Dignité (MAFED) - Mwasi - Organisation Communiste Libertaire (Paris) - New socialists (Toronto) - Nouveaux Cahiers du Socialisme (Montréal) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)- Organisation de femmes Egalité - Parti communiste des ouvriers de France(PCOF) - Plateforme de la voix des prisonniers - Parti des Indigènes de la République (PIR) - Le Seum collectif - Socialist Project (Toronto) - Sortir du colonialisme - Union des Démocrates Musulmans de France (UDMF) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Urgence Notre Police Assassine (UNPA)

Signatures individuelles :

Hamé, du groupe La Rumeur (artiste) - Kery James (artiste) - Youssoupha (artiste) - Opal Tometi (co-fondatrice de Black Lives Matter et Executive Director of Black Alliance for Just Immigration-BAJI) - Eli Domota (LKP) -

Et par ordre alphabétique :

Sihame Assbague (militante antiraciste) - Djamel Attalah (marcheur de 83) - Ludivine Bantigny (historienne) - Judith Bernard (metteur en scène) - Olivier Besancenot(NPA) - Félix Boggio Éwanjé-Épée (revue Période) - Ahmed Boubeker (sociologue) - Rachid Bouchareb (réalisateur) - Alima Boumediene Thiery (avocate) - Houria Bouteldja (PIR) - Pierre Cours-Salies (Sociologue, professeur émérite Paris 8, Membre d'Ensemble !) - Gerty Dambury (écrivaine) - Christine Delphy (Féministe) - Rokhaya Diallo (auteure et réalisatrice) - Eva Doumbia (artiste) - Mireille Fanon Mendès-France (Fondation Frantz Fanon et experte ONU) - Patrick Farbiaz (Sortir du colonialisme) - François Gèze (Editeur) - Alain Gresh (journaliste) - Nacira Guénif-Souilamas (sociologue) - Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire) - Franco Lollia(BAN) - Stella Magliani-Belkacem (La fabrique éditions) -Philippe Marlière (universitaire) - René Monzat (militant antiraciste) - Océane Rosemarie(comédienne) - Philippe Poutou (Porte-parole du NPA) - Saadane Sadgui (Co-fondateur des JALB et du MIB) - Catherine Samary (Militante altermondialiste) - Maximilien Sanchez (conseiller municipal délégué à la jeunesse de Gentilly) - Omar Slaouti (membre du collectif Ali Ziri), Odile Tobner (auteure de "Du racisme français) - Enzo Traverso (universitaire) - Françoise Vergès (politologue) - Marie-Christine Vergiat (Députée européenne, Front de Gauche) - Catherine Wihtol de Wenden(universitaire)

Signatures internationales :

Jabir Puar (Associate Professor, Women's and Gender Studies, Rutgers University, USA), Jin Haritaworn (professor, University of Toronto), Rabab Abdulhadi (Director, Arab and Muslim Ethnicities and Diasporas (AMED) Initiative, Race and Resistance Studies, San Francisco State University, USA) , Inderpal Grewal (professor, Yale University, USA), France Winddance Twine (professor, Sociology, University of California, Santa Barbara, USA), Minoo Moallem (professor, Department of Gender and Women's Studies, University of California, Berkeley, USA), Sirma Bilge (Associate Professor, Sociology Department, Université de Montréal), Lisa Duggan (Professor of Social & Cultural Analysis, NYU, USA), Nelson Maldonado-Torres (Associate Professor, Latino and Caribbean Studies, and Comparative Literature, Rutgers University, New Brunswick, NJ USA), Paola Bacchetta (professor, Berkeley), Hatem Bazian (director, Islamophobia Documentation Center, and lecturer, University of California, Berkeley, USA), Huma Dar (Co-founder, Muslim Identities and Cultures, and lecturer, Race & Resistance Studies, Department of Ethnic Studies, San Fransisco State University, USA), Malkia Cyril (Black Lives Matter, Bay Area, California, USA) Dina M Siddiqi, (professor, Anthropology, BRAC University, Bangladesh), Cheba Chhachhi, Artist, New Delhi, India, Kavita Krishnan, women's rights activist, Delhi, India, Carla Trujillo, novelist, also Assistant Dean, UC Berkeley, USA, Donna Murch, Associate Professor, Rutgers University, New Brunswick, New Jersey, USA, Ramon Grosfoguel, professor, UC Berkeley - Stefan Kipfer (York University, Canada) - Greg Albo, Professeur, York University, Toronto -

Si vous êtes une organisation et que vous souhaitez signer cet appel, merci d'envoyer un mail à marcexhe19mars@gmail.cexom

Vous pouvez aussi signer l'appel à titre individuel : https://www.change.org/p/france-fin...

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Lien : https://paris.demosphere.net/rv/52007
Source : http://www.sudptt.org/spip.php?article102876
Source : http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?a...
Source : http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?a...
Source : http://www.anti-k.org/agenda/le-19-mars-une-m...
Source : https://blogs.mediapart.fr/marche19mars/blog/...
Source : message reçu sur ensemble-faldi le 15 janvier 07h


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Manifestation

Contre toutes les formes de colonialisme et de racisme

cortège anticolonial

Appel des association anti-coloniales

Toutes et Tous le 19 mars 2017
Place de la Nation à 14 heures
avec la Marche pour la Dignité et la Justice

avec la Marche pour la Dignité et la Justice

Dans le cadre de la 12ème Semaine anticoloniale, les associations et mouvements anticolonialistes appellent à manifester le dimanche 19 mars pour la Justice et la Dignité parce que :

  • La revendication légitime de Vérité et de Justice portée par les familles victimes de violences policières doit être soutenue.
  • La banalisation des discours, des actes racistes et leur caractère structurel sont inacceptables.
  • Les droits démocratiques doivent être défendus face à l'Etat d'urgence et des mesures liberticides qui touchent particulièrement celles et ceux qui subissent le racisme.
  • L'accueil des migrant-e-s et réfugié-e-s dans des conditions dignes et la régularisation de tous les sans-papiers doivent être opposés à l'Europe forteresse.

Dans ce cadre, nous organiserons un cortège anticolonial :

Contre le nouvel ordre colonial :

  • Pour le droit des peuples à l'indépendance contre le colonialisme, en Palestine, au Sahara Occidental
  • Pour le droit à l'autodétermination des peuples kurde, tamoul
  • Pour la décolonisation et les droits politiques, économiques, sociaux et culturels des dernières colonies françaises, en Kanaky, Polynésie, dans les Caraïbes et l'Océan indien
  • Contre le néocolonialisme et la Françafrique, les dictatures soutenues par la France, la corruption et les biens mal acquis
  • Pour la souveraineté des peuples, contre l'accaparement des terres, le pillage des ressources naturelles, la dette financière et écologique
  • Contre la guerre et les interventions militaires en Afrique et au Moyen - Orient, les exportations d'armes et pour le démantèlement des bases militaires françaises à l'étranger

Marchons contre « la guerre des civilisations», pour un monde d'égalité, de justice, de paix, de liberté et de démocratie!

Vérité, justice et dignité pour les victimes du colonialisme et du racisme :

  • Abrogation complète de la loi du 23 février 2005 qui proposait d'imposer à l'Éducation nationale d'enseigner aux élèves le «rôle positif de la présence française en Afrique du Nord »
  • Reconnaissance des crimes colonialistes par la France : création d'un lieu du souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés, l'ouverture de toutes les archives relatives à ces différents événements et la reconnaissance de ces crimes de guerre et de ces crimes d'Etat
  • Suppression du "visa Balladur" responsable de plus de 10 000 morts au large de Mayotte ainsi que des milliers d'expulsions annuelles dans l'île de Mayotte !

Marchons pour un monde d'égalité, de justice, de paix, de liberté et de démocratie et contre la prétendue « la guerre des civilisations»!

Premiers signataires :

Réseau Sortir du colonialisme, AFASPA, Survie, Droits devant!!, association culturelle Les Oranges, MRAP, PCF, MJCF, Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) , Comité d'Organisation du 10 Mai, Debout l'Afrique, collectif Fathy Koumba, Maison du Tamil Eelam,Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4 ACG,) Comité pour le respect des libertés et des Droits de l'homme au Sahara Occidental (Corelso), Association des Familles de Prisonniers et Disparus Saharaouis (AFAPREDESA), CDISCOM (Collectif de Défense de l'Intégrité et de la Souveraineté des Comores), Comité Maoré (Comores), USTKE, Collectif Solidarité Kanaky, AISDPK, MJKF (mouvement des jeunes kanak en France), Comité Vérité Justice de Kanaky, Sortir du Colonialisme 33, CCIPPP34 (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple palestinien), UJFP, ACCA, FASTI, ASTI Annonay, ACTIT, collectif "J'Y SUIS, J'Y VOTE", FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie), ACORT, ADTF, BDS, Femmes Plurielles, Agenda des actions africaines, SANG POUR SANS de Champigny, CDKF ( Centre démocratique des Kurdes de France)

Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 16 février 09h
Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 20 janvier 14h
Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 31 janvier 19h


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Pour que toutes les vies comptent

UJFP

Nous participerons à la marche du 19 mars pour la dignité et la justice contre les violences policières.

Parce que Théo comme Adama comme Zyiad et Bouna comme Amine sont nos enfants ou nos frères, et que notre devoir à tous est de leur assurer protection.

Nous sommes des Français juifs qui refusons l'apartheid social partout dans le monde.

Parce qu'en tant que juifs nous refusons la logique de ce qu'il faut bien appeler aujourd'hui une milice d'État, armée par lui, et lancée contre une catégorie de population en raison de sa religion de ses origines ou de sa classe sociale.

Nous refusons le délit de faciès qui mène à la persécution quotidienne de nos concitoyens. Certains d'entre nous, ou de nos proches plus âgés, ont aussi vécu sous régime colonial, connu et subi ses discriminations et ses lois racistes et policières.

Nous refusons que ce régime se perpétue aujourd'hui en France.

Avec tous nous manifesterons contre les violences policières visant nos enfants, et nous exigerons le retrait de la loi scélérate qui donne à cette milice le permis de tuer.

Nous exigerons ensemble la justice pour tous les crimes policiers commis, et la fin de l'impunité.

L'oppression et la domination racistes ne peuvent produire que violences et drames.

L'exigence d'égalité doit s'imposer à tous, contre un racisme devenu structurel pour que l'on puisse parler de vivre ensemble.

Nous serons le 19 dans la rue parce que pour nous il n'y a qu'un seul peuple dans sa multitude et sa diversité, parce que la dignité de chacun est la dignité de tous.

Source : message reçu le 16 février 02h


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Syndicalistes, nous marcherons le 19 mars

À celles et ceux qui s'organisent

Syndicalistes nous prendrons part à la Marche du 19 mars pour la justice et la dignité. Pourquoi ? Parce que nous n'entendons pas séparer antiracisme et question sociale. Une tribune signée par des militant.e.s CGT, SUD-Solidaires, CNT-SO, FSU.

Aujourd'hui, qu'il s'agisse d'islamophobie, d'antisémitisme, de négrophobie, de rromophobie, de stigmatisations anti-asiatiques…le racisme sous toutes ses formes prospère, nourri de dizaines d'années de politiques d'État réactionnaires et antisociales et puisant aux sources d'une domination coloniale et néo-coloniale passée et présente.

Aujourd'hui les discriminations, les stigmatisations, les violences, notamment policières (pouvant conduire jusqu'à la mort) frappent au quotidien jeunes et moins jeunes racisé.e.s dans les quartiers populaires…

Ce ne sont pas des « dérapages », des « bavures », mais bien la conséquence d'un racisme systématisé et banalisé. L'islamophobie tient une place particulière dans ce sinistre concert. Propagée par une stratégie consciente de l'extrême droite occidentale, elle s'appuie sur l'idée nauséabonde de « choc des civilisations » qui a favorisé les gains électoraux, de Le Pen à Trump.

Mais elle ne se cantonne pas à l'extrême droite : dès 1983 on a vu des ministres socialistes dénoncer les grèves des ouvriers de l'automobile en les accusant d'être manipulées par des « musulmans, des chiites, des religieux », les grévistes étant pour la plupart des travailleurs immigrés. C'est pourtant pour leurs droits d'ouvriers et leurs salaires qu'ils se battaient. Elle est devenue un invariant des diversions d'État face aux mobilisations sociales : depuis 2003, il n'est pas de mouvement social qui ne soit immanquablement suivi d'une affaire du « voile » ou du « burkini », orchestrée pour l'occasion en psychodrame national.

Nous voulons le dire ici avec force : le racisme, dans toutes ses dimensions, contribue à diviser toutes celles et tous ceux qui subissent une société d'injustice fondée sur la domination d'une classe sociale qui organise et profite du système capitaliste sur une autre qui produit les richesses et fait fonctionner la société quotidiennement par son travail.

Si les discriminations ne se réduisent pas à la domination sociale, elles s'articulent à celle-ci pour la renforcer. Combat social et antiraciste, loin d'être antagoniques, doivent se nourrir l'un l'autre. Il n'y a pas de place pour les divisions racistes dans nos luttes et nos résistances,et nous devons nous y opposer partout où elles se manifestent. Les alternatives élaborées dans nos mobilisations portent la revendication de l'égalité.

Sur les lieux de travail nous combattons les discriminations et mesures racistes. Bien des travailleurs et travailleuses racisé.e.s s'organisent d'ailleurs syndicalement.Nous sommes de longue date au côté des travailleurs et travailleuses sans papiers et dans les réseaux de solidarité avec les réfugié.e.s.Dans la société, dans les quartiers populaires, l'auto-organisation des victimes du racisme progresse. Les organisations syndicales n'ont pas à s'y substituer, mais elles doivent activement la soutenir. Les mobilisations pour la justice et la vérité pour Adama Traoré, pour la justice pour Théo Luhaka, ne faiblissent pas. La marche pour la justice et la dignité du 19 mars, initiée par les familles des victimes de violences policières est maintenant appelée par de nombreuses organisations. Une force, un front antiraciste et social peut se dessiner, c'est en tout cas une urgence à laquelle il faut s'atteler. Les syndicalistes doivent pour cela prendre une part active à la réussite de cette marche.

Parce que notre syndicalisme ne s'arrête pas aux portes des services et des entreprises mais qu'il porte résolument en lui une autre société, où l'égalité n'est pas négociable.

Nous marcherons le 19 mars.

Verveine Angeli (Solidaires),
Jean-Baptiste Boissy (Fédération des sociétés d'études CGT),
Matthieu Brabant (Ferc-CGT),
Annick Coupé (Solidaires), Laurence De Cock (Snes-FSU),
Fabien Delmotte (CNT-SO),
Gaëlle Differ (Secrétaire fédérale SUD PTT),
Hervé Falcetta (CGT Construction Bois Ameublement Toulouse),
Anaïs Flores (SUD éducation 93),
Guillaume Goutte (Syndicat des correcteurs CGT),
Jean-Yves Lesage (Syndicat du Livre CGT),
Alexis Louvet (CGT RATP Bus),
Hugo Reis (Secrétaire fédéral SUD PTT),
Théo Roumier (Solidaires Loiret)

Pour nous contacter ou nous rejoindre : syndexicalisteexs19mars@exgmail.coexm

Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article5425
Source : https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier/blog/...


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Attac marchera le 19 mars pour la justice et la dignité

Les violences policières, et le viol présumé, subis par Théo à Aulnay-sous-Bois, ont mis à jour une réalité trop souvent niée dans notre pays. Contrôle au faciès, insultes, harcèlements et humiliations restent le quotidien de beaucoup de jeunes des quartiers populaires. Et cela peut conduire à la mort de certains : Ziad, Bouna, Adama Traoré, Ali Ziri, Amine Bentousi, Lamine Dieng…

C'est pour dénoncer cette situation qu'une grande Marche est organisée à Paris le dimanche 19 mars, à l'appel des familles et avec le soutien de nombreuses organisations et personnalités.

L'impunité dont bénéficient trop souvent les auteurs de ces violences va de pair avec les politiques sécuritaires qui ont renforcé les droits des policiers : il y a quelques jours une nouvelle loi a renforcé le « permis de tuer » octroyé aux forces de police. L'état d'urgence est installé de façon permanente, instaurant des procédures qui n'ont plus rien d'exceptionnel et donne des pouvoirs démesurés aux forces de l'ordre.

La logique sécuritaire s'illustre aussi en direction des mobilisations sociales (dénonçant par exemple la loi Travail) et des militant·e·s qui résistent (rappelons nous la mort de Rémi Fraisse à Sievens). Elle s'inscrit dans un contexte de stigmatisation grandissante contre certaines populations, dans un climat de racisme exacerbé contre les musulman·es, les noir·e·s ou les roms…

Cette stigmatisation n'est pas le fruit du hasard, portée depuis de nombreuses années par des politiques discriminatoires. Les habitant·e·s des quartiers populaires sont l'objet d'une relégation sociale grandissante : affaiblissement et disparitions des services publics, enclavement, dégradations du logement social, chômage élevé, discriminations dans l'accès à l'emploi. Et ces quartiers sont visés par des discours et des amalgames nauséabonds portées au plus haut niveau de l'État dans le débat public : musulman·es = islamistes = terroristes…

La manière dont les autorités traitent les réfugié·e·s n'est pas plus acceptable. Les migrant·e·s qui fuient les guerres, la répression, la misère, la destruction de leurs pays sont présentés comme une menace pour notre pays. Le droit d'asile, le droit à la protection des mineur.es sont bafoués… et les personnes qui sont solidaires des migrant·e·s sont poursuivi·e·s devant les tribunaux.

Tout cela favorise la banalisation des discours et actes racistes dans notre société, y compris au sein de la police.

Il est temps de réagir et de mettre un coup d'arrêt à cette situation mortifère pour une démocratie déjà mal en point. Alors que le FN, et certains responsables Les Républicains, demandent l'interdiction des manifestations qui dénoncent les violences policières, il est de la responsabilité de tout les citoyen·ne·s de demander des comptes aux plus hautes autorités sur ces violences.

Pour toutes ces raisons, Attac appelle ses adhérent·e·s à participer massivement à la Marche pour la Justice et la Dignité le 19 mars à Paris pour :

  • soutenir l'exigence de vérité et justice portée par les familles des victimes de violences policières ;
  • dénoncer la banalisation des discours et des actes racistes et leur caractère structurel ;
  • défendre les droits démocratiques face à l'état d'urgence et aux mesures liberticides ;
  • exiger que les migrant.es soient accueillis dans des conditions dignes, que les sans papiers soient régularisés et qu'il soit mis fin à la logique de l'Europe forteresse.

Toutes et tous à Paris le dimanche 19 mars à 14 h, place de la Nation.

Source : https://france.attac.org/agenda/article/attac...


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Discriminations : cette fois est peut être la bonne !

SUD PTT

Depuis le viol de Théo, le débat commence enfin à porter sur les violences policières, avec des témoignages d'autres victimes à l'appui pour qui le fait de déposer plainte relève de l'impossibilité matérielle. Et pour cause !
Les contre-feux habituels de la part du gouvernement et du ministère de l'Intérieur visant à salir l'honneur des victimes ou de leurs familles ne nous détourneront pas de l'essentiel. Les faux témoignages pour se couvrir ou couvrir ses collègues, l'exhibition indécente et publique de casiers judiciaires pour justifier l'injustifiable ne font plus illusion.
De même, la propension à évoquer des « bavures », des « brebis galeuses » ou des « comportements minoritaires » au sein d'une police dite « républicaine » ne doit pas évacuer une réalité incontournable, indiscutable et vérifiable par les chiffres : celle d'une discrimination généralisée avec ce qui est qualifié de contrôles au faciès, des contrôles répétitifs, quotidiens, assortis de palpations, d'humiliations, d'insultes, de violences verbales et physiques.

Une discrimination généralisée et de masse ? Oui, sans aucun doute quand on sait que seules 5,9 % des personnes contrôlées déclarent avoir été emmenées au poste !

Une discrimination généralisée

Pour justifier l'injustifiable, et en plein débat sur la « libéralisation » de l'usage des armes à feu par la police, il n'est plus possible de nous servir les plats réchauffés que sont la lutte contre l'insécurité, contre les trafics de drogue.
Au nom de quoi - et de qui ? - des populations entières devraient être mises sous contrôle policier permanent ? Car c'est bien l'enjeu depuis des années et personne ne peut croire un seul instant que les responsables du gouvernement ignorent toutes les études commises par des institutions publiques, comme celle du CNRS - en 2009, 8 ans déjà ! - qui faisait apparaître que « selon les sites d'observation (gares RER Châtelet-les-Halles, Gare du Nord…), les Noirs couraient entre 3,3 et 11,5 fois plus de risques que les Blancs d'être contrôlés, au regard de la population disponible à être contrôlée par la police. Les Arabes ont été généralement plus de 7 fois plus susceptibles d'être contrôlés. Entre 1,8 et 14,8 fois plus de risques que les Blancs…».

L'Etat condamné par la Cour de Cassation !

S'il ne lit pas les études démontrant ces discriminations, le gouvernement ne peut ignorer l'arrêt de la Cour de Cassation prononcé en novembre de l'an dernier puisqu'il était au banc des accusés. Accusé et condamné puisque la Cour de Cassation a considéré « qu'un contrôle d'identité fondé sur des caractéristiques physiques associées à une origine réelle ou supposée, sans aucune justification objective préalable, est discriminatoire », qualifiant le contrôle au faciès de « faute lourde de l'Etat ».
Messieurs Le Roux et ses prédécesseurs Cazeneuve et Walls, comptables de l'orientation politique en matière de police, semblent considérer que ce type d'affaires est banal. Peu prompts en effet à monter au créneau pour rappeler les forces de l'ordre… à l'ordre ! Car la Cour de Cassation n'a fait que rappeler les règles légales constitutives du contrôle policier : il est effectué, selon le Code de procédure pénale, « en cas de flagrant délit, de risque à l'ordre public ou sur réquisition du procureur de la République ».
Bernard Cazeneuve s'est même permis de déclarer qu'il ne fallait pas « jeter la suspicion sur les forces de l'ordre » pour écarter le principe du récépissé au premier contrôle - promesse du candidat François Hollande - lors du débat parlementaire de la loi Egalité et Citoyenneté. La vie continue, la discrimination aussi.

Une discrimination organisée : la politique du « ciblage » condamnée par le Conseil constitutionnel en début d'année

Le 24 janvier, c'est le Conseil constitutionnel qui a recadré les pratiques gouvernementales - et celles des procureurs - dites de « ciblage ». Citons un extrait qui en dit long sur ce ciblage : « les dispositions prévues par la loi ne sauraient, sans méconnaître la liberté d'aller et venir, autoriser, en particulier par un cumul de réquisitions portant sur des lieux ou des périodes différents, la pratique de contrôles d'identité généralisés dans le temps ou dans l'espace ». Etait visée par cette phrase la pratique consistant à cibler de manière systématique des quartiers comme Barbès, la Gare du Nord ou Belleville. Il n'y a pas de hasard : pour les contrôles d'identité, c'est une unité spécialisée dans la lutte contre l'immigration clandestine qui est à l'œuvre dans ces quartiers !

En janvier, le Défenseur des droits a publié, après une vaste enquête auprès de plus de 5000 personnes, des chiffres qui attestent du même ciblage, des mêmes pratiques. La personne au profil « de jeune homme perçu comme arabe ou noir » a vingt fois plus de probabilités d'être contrôlée. Parmi les hommes perçus comme maghrébins/arabes et ayant été contrôlés ces cinq dernières années, 30,7 % déclarent avoir été tutoyées (contre 19,5 % de l'ensemble des hommes contrôlés), 29 % avoir été insultés (contre 9,1 % de l'ensemble) et 24,1 % avoir été brutalisés (8,2 % de l'ensemble).

Toutes les institutions publiques font le même constat, toutes les études montrent les mêmes phénomènes et comportements à l'œuvre. Ce qui pose clairement, sans ambiguïté, la responsabilité pleine et entière du gouvernement.

Ce qui gangrène la société française aujourd'hui, c'est toute cette discrimination institutionnalisée, généralisée et fondée sur une logique de bras de fer violent et permanent.

Nous n'avons pas besoin de ces concepts nébuleux et fumeux que sont « l'intégration », le « vivre ensemble», les « valeurs de la République »… ce que nous voulons c'est l'égalité, un point c'est tout !

Voilà pourquoi nous marcherons le 19 mars. Pour la justice, pour la dignité.

Fédération SUD Ptt

cette fois est peut être la bonne !

Source : http://nosdroits.org/2017/02/26/discriminatio...


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19 mars, toutes et tous dans la rue !

SUD éducation

Dimanche 19 mars 2017, une marche « Pour la justice et la dignité » est appelée par les familles et proches des victimes de violences policières. SUD éducation Paris et l'Union syndicale Solidaires, aux côtés de nombreux collectifs et associations, appellent à s'y retrouver nombreux-euses !

Contre les violences de la police et la répression

Le meurtre d'Adama Traoré par des gendarmes de Beaumont le 19 juillet 2016 et le viol de Théo Luhaka par quatre policiers de la Brigade spécialisée de terrain le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois ont créé une vague de colère et de révolte projetant au devant de la scène la question des violences policières.

Ce ne sont pas des cas isolés, victimes collatérales de quelques brebis galeuses de la police, comme voudraient le faire croire certains politiques relayés par les médias, quand d'autres nient purement et simplement le fait même que ces actes aient pu exister. Aujourd'hui en France, environ une personne par mois décède entre les mains de la police : techniques de pliage qui conduisent à l'asphyxie, coups, tirs de balles ou de flashball, électrocution au Taser…

Dans les quartiers populaires, la violence de la police est banale, répétée, institutionnalisée : humiliations, intimidations, violences verbales et physiques, etc. Cette violence, qui conduit trop souvent à des blessures graves, à des mutilations et à des morts, est en soi une technique de gestion de population et de maintien de l'ordre. Il ne s'agit pas de bavures.

La police est une institution de l'État, elle agit pour garantir ses intérêts. Lors du mouvement social contre la loi travail de l'année dernière, l'usage de la force a bel et bien été à la mesure de la volonté du gouvernement d'aller au bout de sa réforme de destruction du code du travail. Les actions de blocage économique ont été délogées par la force, les manifestations ont été « nassées », la police a usé de toutes les armes dites « non-létales » qu'elle possède pour attaquer les cortèges (grenades lacrymogènes, grenades de désencerclement, flashball, canon à eau, nouveaux modèles de lance-grenades…) causant de nombreuses blessures à des manifestant-es, dont certaines très graves ayant des conséquences irréversibles : trois manifestant-es ont perdu un œil, plusieurs ont eu les testicules arrachés, deux ont passé plusieurs semaines dans le coma. Sans compter les centaines d'arrestations et de procès qui continuent d'avoir lieu aujourd'hui, avec des peines très lourdes prononcées par les tribunaux.

Le 16 février dernier, cette institutionnalisation de la violence policière a franchi un cap supplémentaire avec le vote de la loi Sécurité publique par l'assemblée. Réclamée à cor et à cri par les policiers qui ont manifesté plusieurs semaines dans les rues des principales villes de France, armés et cagoulés, cette loi prévoit, entre autres, un élargissement des situations de légitime défense lors desquelles les policiers pourront utiliser leur arme. C'est un véritable « permis de tuer » qui leur est délivré. Dix jours auparavant, lors d'une émeute dans la nuit du 6 au 7 février, à Aulnay-sous-Bois, suite au viol de Théo, la police a tiré à cinq reprises à balles réelles. Nouvelles méthodes de maintien de l'ordre dans les quartiers populaires ? C'est désormais la loi qui s'adapte à la police.

Contre la guerre aux migrant-es

Des expulsions de campements parisiens à l'été 2015 à celle de la Jungle de Calais en octobre 2016, du verrouillage militaire et technologique des frontières franco-italienne et franco-britannique aux rafles policières sur les lieux de regroupement des migrant-es à Paris, cette violence d'État se déchaîne également à l'encontre des migrant-es.

La politique de guerre menée par le gouvernement vise à empêcher coûte que coûte l'arrivée et l'installation de migrant-es en France et à invisibiliser la présence de celles et ceux qui sont parvenu-es à passer entre les mailles du filet.

Le durcissement de la législation en matière d'asile permet à l'État de débouter un nombre toujours plus grand de demandeurs-euses tandis que se multiplient des centres dits « d'accueil et d'orientation » (CAO) à travers tout le territoire. Ces CAO constituent un nouvel outil en matière de politiques migratoires en dehors de tout cadre légal et réglementaire, ils sont en quelque sorte des sous-centres pour demandeur-euses d'asile et des pré-centres de rétention... D'une certaine façon, l'État français expérimente ainsi « l'approche hotspot » voulue par l'Union Européenne mais à l'échelle du territoire national.

Contre le racisme et l'état d'urgence

Ces politiques dévoilent le racisme qui imprègne toute les structures de la société. Racisme de plus en plus assumé au grand jour quand un syndicaliste policier affirme sur un plateau télé, que « bamboula » est une insulte convenable. La situation sociale dans les quartiers populaires ne cesse d'empirer, années après années, avec les politiques de dégradation des services publics : école, santé, social, transport, etc.

À cela s'ajoute la domination permanente de race, de genre et de classe à l'encontre de toute une partie de la population. Cette situation n'a fait que s'aggraver suite aux attentats du 13 novembre 2015 et la mise en place de l'état d'urgence le 14 novembre 2015. Les amalgames nauséabonds, stigmatisant certaines populations pour leur pratique religieuse, supposée ou réelle, ont concouru à la banalisation des discours et des actes racistes déjà monnaie courante.

Les dérives autoritaires liées à l'état d'urgence permanent, qui a été encore une fois renouvelé jusqu'au 15 juillet 2017, ainsi que la multiplication des déclarations et promesses électorales sécuritaires dans le cadre de la campagne présidentielle ne font qu'envenimer encore plus ces différents constats.

Manifestons dimanche 19 mars 2017 à 14h place de la Nation en direction de la place de la République

(des prises de paroles et des concerts auront ensuite lieu dans la soirée)|center

Suite au viol de Théo Luhaka, des émeutes ont éclaté et les manifestations se sont multipliées. Dans les lycées, les blocages contre les violences policières et les violences d'État continuent. La famille de Théo, comme celle d'Adama, comme d'autres avant, a porté plainte. On veut nous faire croire que les policiers sont des justiciables comme les autres : trop souvent dans ce genre d'affaire de crimes policiers, la justice prononce la relaxe et les familles doivent faire face à un acharnement policier, judiciaire et politique.

Pour ne pas oublier les victimes de la police, pour soutenir les familles dans leurs demandes d'obtenir vérité et justice, pour ne pas mettre de côté nos luttes et nos revendications dans cette période électorale, SUD éducation Paris appelle à se retrouver nombreuses-eux dans le cortège de l'Union syndicale Solidaires à la Marche pour la justice et la dignité.

Pour Abou Bakari Tandia (24 janvier 2005), Zyed Benna (27 octobre 2005), Bouna Traore (27 octobre 2005), Eric Blaise (13 novembre 2005), Lamine Dieng (17 juin 2007), Chulan Liu (25 septembre 2007), Moushin Sehhouli (25 novembre 2007), Laramy Samoura (25 novembre 2007), Lucilia Semedo Da Veiga (18 janvier 2008), Baba Traoré (4 avril 2008), Abdelakim Ajimi (9 mai 2008), Salem Souli (21 juin 2008), Ali Ziri (9 juin 2009), Yakou Sanogo (9 août 2009), Mamadou Marega (30 novembre 2010), Wissam El Yamni (10 janvier 2012), Amine Bentounsi (21 avril 2012), Lahoucine Ait Omghar (28 mars 2013), Mourad Touat (1er avril 2014), Abdelhak Gorafia (21 août 2014), Hocine Bouras (26 août 2014), Rémi Fraisse (26 octobre 2014), Abdoulaye Camara (16 décembre 2014), Amadou Koumé (6 mars 2015), Babacar Gaye (3 décembre 2015), Adama Traoré (19 juillet 2016), Jean-Pierre Ferrara (28 octobre 2016)… et pour tous les autres anonymes ou inconnus, ni oubli, ni pardon !

Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article889


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Contre les violences policières, les discriminations, le racisme

Partout en France, marchons pour la justice

LDH, MRAP, CGT, FSU

Le 19 mars aura lieu, à Paris, pour la deuxième année consécutive une marche pour la justice et la dignité. Nos organisations appellent à la solidarité et à cette manifestation qui se tient à l'appel des familles de victimes de violences policières. Elle s'organise après l'agression insupportable dont Théo a été, après beaucoup d'autres avant lui, la victime.

Parce que les violences policières ne sont pas commises qu'en île de France parce que les victimes de ces violences sont de toutes origines, c'est partout en France que nous appelons à manifester le 19 mars 2017.

Avec ces marches, nous crions notre colère.

Colère face à des violences policières dont le caractère répétitif trahit une conception pervertie de la sécurité publique et de la protection des citoyens ; colère face à une impunité manifeste et à un deux poids deux mesures qui minent l'égalité des citoyens devant la justice. Colère devant des décisions gouvernementales qui visent à renforcer le poids de la police vis-à-vis de la justice, de la jeunesse et de la population.

Avec ces marches, nous signifions : alerte !

La police exerce un métier difficile. Elle lui arrive d'en payer chèrement le prix et de dénombrer ses victimes, tombées parfois dans d'atroces conditions. La France ne manque pas d'en porter le deuil. C'est donc une énorme responsabilité que d'être policier, de porter arme à la ceinture, d'incarner la force de la loi et au-delà, la République. Cette responsabilité n'autorise aucun passe droit ; au contraire, elle oblige. D'où notre alarme : manifestations de racisme, discriminations, comportements humiliants, violences et indulgences coupables marquent aujourd'hui les interventions policières.

Avec ces marches, nous disons : une autre police est nécessaire

Cette situation relève certes d'un contexte politique dégradé, marqué d'inégalités, d'injustices et d'invocation à un ordre qui se retourne contre les libertés individuelles et collectives. Pour autant, elle n'est pas fatale et il est impératif d'adopter des mesures qui recentrent la police sur ses missions de protection, bannissent les comportements agressifs, punitifs et humiliants, créent les conditions de confiance entre police et population.

Avec ces marches, nous portons des demandes précises

La police doit retrouver sa vocation de protection, dans une relation de proximité exercée dans le respect des personnes et de leurs droits. Ses agents doivent recevoir une formation conforme à ces objectifs.

Le gouvernement doit rouvrir le dossier du récépissé pour les contrôles d'identité. Sa fonction n'est pas du même ordre que celle des caméras, dont il a seul décidé la généralisation et dans des conditions discutables.

Les méthodes d'interpellations à hauts risques déjà interdites dans nombre d'autres pays européens doivent être bannies.

Aujourd'hui, le gouvernement doit prendre les mesures qui s'imposent et ouvrir les discussions nécessaires.

Avec ces marches c'est la liberté, l'égalité et la fraternité que nous défendons.

Les violences policières, dès qu'elles font - ou semblent - faire système, sont un coup de poignard plongé dans le cœur de la République : elles foulent les libertés aux pieds, mettent à bas l'égalité des citoyennes et citoyens devant la police et la justice, substituent les stigmatisations haineuses et les enfermements identitaires aux valeurs qui fondent notre réalité plurielle, laquelle est aussi notre identité collective.

C'est pour ces raisons et pour ces objectifs que nous appelons les citoyennes et les citoyens, toutes celles et ceux qui vivent, étudient et travaillent en France, à marcher le 19 mars.

Source : message reçu sur ensemble-faldi le 1 mars 15h


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Un combat de classe contre le racisme institutionnel

Pourquoi marcher le 19 mars ?

Communiqué de l'OCL (Paris)

Nous marcherons d'abord à l'appel des familles des victimes de violences policières.
Nous marcherons parce que nous ne pouvons accepter la violence raciste d'état qui va jusqu'à tuer et l'impunité des assassins lorsqu'ils ou elles portent un uniforme.
Nous marcherons contre l'état de guerre que le pouvoir nous impose.
Cet état de guerre est un état de la guerre préventive que la bourgeoisie instaure pour maintenir son pouvoir.
Nous marcherons parce que dans cette guerre de classe, nous savons de quel côté nous sommes et où sont nos frères et sœurs.

Pourquoi nous marcherons le 19 mars ?

Nous marcherons d'abord à l'appel des familles des victimes de violences policières.

Nous marcherons parce que nous ne pouvons pas accepter la violence policière ordinaire qui sévit dans les banlieues, nous ne pouvons pas accepter les contrôles au faciès, les humiliations et les violences qui accompagnent les contrôles d'identité dont sont régulièrement victimes les habitant-e-s des quartiers.
Nous marcherons parce que nous n'acceptons pas qu'une partie d'entre nous soient systématiquement présumé-e-s coupables pour le simple fait de leur origine et de leur appartenance de classe.
Nous marcherons parce que nous ne pouvons accepter la violence raciste d'état qui va jusqu'à tuer et l'impunité des assassins lorsqu'ils ou elles portent un uniforme.

Nous marcherons contre l'état de guerre que le pouvoir nous impose.

Cette guerre a de multiples dimensions dont aucune n'est dissociable de l'autre. Ce sont des guerres impérialistes avec la multiplication des interventions militaires françaises en Afrique et au Moyen Orient. Rappelons que les motivations soit-disant humanitaires ne sont que le fait du pompier pyromane, comme l'intervention française pour « protéger » le Mali contre des forces armées que le pouvoir français avait auparavant contribué à fabriquer par son intervention en Libye ; comme les interventions au Moyen Orient qui ne sont que la conséquence de la situation fabriquée par les guerres contre l'Irak. Ces guerres se situent en réalité dans la continuation des guerres coloniales pour le pillage des matières premières (pétrole, uranium...).

Ces guerres se font au nom de la « lutte contre le terrorisme »,

et c'est bien aussi contre l'état d'urgence que nous marcherons le 19 mars. « Là-bas », les populations déjà prises en étau entre les dictatures « classiques » et la dictature de l'état islamique, déjà victimes de massacres et d'atrocités, sont en plus quotidiennement bombardées, pour leur salut bien sûr. « Ici », l'état d'urgence s'est traduit dès le début par de nombreuses perquisitions et arrestations arbitraires visant particulièrement, outre les militant-e-s, notamment écologistes, de nombreuses personnes connues pour leur appartenance à la communauté musulmane. Et c'est « pour notre salut », « pour nous protéger » que l'état d'urgence a été utilisé pour réprimer les manifestations que ce soit à l'occasion de la COP 21 ou contre la loi travail.

Cet état de guerre est un état de guerre de classe,

ou plus exactement de guerre préventive de la bourgeoisie pour maintenir son pouvoir. C'est ce qui relie les humiliations dont sont victimes les habitant-e-s des quartiers, la répression contre le mouvement social, la chasse aux migrant-e-s, la criminalisation de toute solidarité, le pouvoir accordé à la police dans les récentes lois...

Nous marcherons parce que l'habillage idéologique de cet état de guerre de classe est insupportable.

On ne cesse de nous bassiner avec « les lois de la république ». Où sont les lois de la république lorsque les chibani sont obligés de faire un procès contre la SNCF pour se voir verser la retraite pour laquelle ils ont cotisé ? Où sont les lois de la république lorsqu'on s'apprête à voter une loi qui autorise les milices privées des entreprises à porter une arme ? Quelle est cette laïcité au nom de laquelle les politiciens interdisent des tenues vestimentaires alors que dans le même temps ils font valoir leur appartenance catholique et leur soutien à la famille sacrée dans leurs campagnes électorales ?

La chasse aux migrant-e-s et la situation des sans papiers

sont emblématiques de ce discours. Non seulement on les enferme dans des camps d'internement afin de mieux organiser leur déportation, mais on le fait au nom d'une soit-disant aide humanitaire. On justifie une armée en Méditerranée spécialisée dans la chasse aux migrant-e-s... par leur naufrage en mer, ces mêmes naufrages provoqués par cette politique. On multiplie les obstacles à leur régularisation pour mieux s'assurer d'une main d'œuvre sous payée contrainte d'accepter les travaux les plus pénibles et les plus dangereux.

Nous marcherons

parce que nous ne pouvons pas supporter qu'une partie de la population soit totalement mise à part, comme les roms à qui aucun droit n'est reconnu malgré qu'ils et elles soient citoyen-ne-s européen-ne-s, comme les prisonnier-e-s enfermé-e-s dans la misère la plus totale, et pour la plupart à cause de la misère, dans des prisons surpeuplées, victimes quotidiennes d'humiliations et de maltraitances.

Nous marcherons parce que dans cette guerre de classe, nous savons de quel côté nous sommes et où sont nos frères et sœurs.

OCL - Paris / Région

Source : http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?a...