Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

samedi 28 janvier 2017 à 14h

-FÊTE LA LUTTE- Faire face à l'Etat d'urgence et la criminalisation des luttes :

-PROGRAMME- entrée libre

SAMEDI 28 janvier

14h -- ETAT D'URGENCE, L'EXCEPTION AU QUOTIDIEN
Conférences: -Etat d'urgence et état d'exception, par K. Parrot (professeure de droit à l'université de Cergy-Pontoise)
-La doctrine française de la contre-insurrection, par une personne assignée à résidence lors de la COP 21

17h -- SOLIDARITE FACE A LA CRIMININALSATION DES LUTTES
Ateliers thématiques avec : Collectif GoddYear Limoges, la caisse d'autodéfense juridique de Toulouse, des soutiens limousins à la ZAD de NDDL, des agité.e.s du mouvement social contre la loi Travaille!...

19h30 -- CONCERTS, A BOIRE ET A MANGER -prix libre, en soutien aux inculpé.e.s des mouvements sociaux-

DIMANCHE 29 janvier

9h03 -- SE DEFENDRE, S'ORGANISER, RESISTER
Ateliers:
Autodéfense juridique avec la CAJ (Toulouse)
Autodéfense numérique acec "Nous Autres, Geeks"

12h12 -- AUBERGE ESPAGNOLE (ramène ta bouffe)
eatandlaughandchillanddrink♥

15h -- ASSEMBLEE
bilan de ces rencontres et préparation des futurs combats

Depuis plus d'un an, l'état d'urgence ne cesse d'être prolongé. Les
mesures d'exception qu'il permet, encouragées par les déclarations
belliqueuses de nos gouvernants, viennent s'ajouter à l'arsenal
répressif précédent. Tous ces dispositifs s'appliquent peu à peu bien
au-delà de leur prétendu objet initial : la lutte contre les désignés
« terroristes » devient surtout un moyen de tenir tout le monde par la
peur et la menace, et de frapper impitoyablement quiconque prétend
perturber le cours des choses. Elle se suffit désormais à elle-même,
elle s'est faite technique durable de gouvernement. Son quotidien ? Des
perquisitions innombrables, des assignations à résidence préventives,
des interdictions de manifester, décidés par la seule administration
policière. Des enquêtes à rallonge et des saisies de matériels sous le
prétexte de délits mineurs. Le fichage et la surveillance, pour tout le
monde. Des campagnes répétées pour désigner de nouveaux « ennemis
intérieurs ». Des instructions et des condamnations pénales aux allures
de vengeance...

À Limoges, deux procès vont se tenir en ce début d'année, pour des
actions politiques effectuées au cours de l'année 2016. Et comme dans
l'ensemble du pays, l'appareil policier et judiciaire n'a pas hésité à
traiter les six personnes poursuivies, arrêtées pour de simple tags,
comme des éléments dangereux pour la sûreté de l'État. Ainsi, pas à
pas, justice et police d'exception se banalisent : une simple action
en-dehors des manifestations humiliantes et ultra-surveillées, un pas
de côté jugé un peu trop subversif, une ou deux connaissances
considérées comme peu recommandables : et nous voilà bientôt fichés,
surveillés, retenus, enfermés, et finalement condamnés sans vergogne.
Les Goodyear peuvent en témoigner, tout comme quelques salariés d'Air
France un peu trop enragés, ou comme les habitants des banlieues qui,
jusqu'à Beaubreuil, ont subi l'année passée des milliers de
persquisitions arbitraires.

Il s'agit maintenant de relever la tête. De faire face à l'état
d'urgence, et de s'attaquer à celui du monde qui le produit. De partager
nos combats et nos rébellions, d'organiser nos résistance. C'est à cela que nous invitons tou.te.s celles et ceux
qui voudront nous rejoindre.

2017 -- erroooor539666notfound

Source : message reçu le 20 janvier 13h